Pour
célébrer la nouvelle année quoi de mieux qu’une escapade à Moorea?
C’est donc l’esprit joyeux que nous partîmes, sac à
dos et tente sous le bras rejoindre le port maritime. Une demi -heure de traversée plus tard nous revoilà sur cette sublime île pour quelques jours de folie. Puis, notre lot quotidien : le stop. Je ne sais pas si c’est parce que les gens ont pitié ou si c’est parce qu’on inspire la confiance mais ca marche toujours aussi bien.
Le long de
la route on est toujours aussi ébahis par la beauté des lagons mais aussi par cette
sérénité ambiante qui vous enveloppe instantanément.
Nous posons
nos sacs à la plage des Tipaniers où nous devions retrouver des copains, après
moult changements de programme de dernière minute pour la soirée du nouvel an,
on décide d’aller planter notre tente au camping Nelson, à quelques centaines
de mètres de là. L’endroit est idyllique, on s’installe dans le noir face à
l’océan. On inaugure notre nouvelle tente avec une hinano et une despé. Non,
non pas de champagne cette année L
la belle plage du camping
Oui cette
fin d’année on se sert la ceinture, période de fête comprise. Pour Noel on
s’est permis quelques tartoches de foie gras et une douzaine d’escargot
ignobles, et on s’est offert une tente et chacun un vélo. Il y a une justice
quand même! Ils ont le soleil ils voudraient pas avoir le caviar et le
champagne en plus, non mais! Tututu je vous ai entendu le penser très fort ;)
A quelques
centaines de mètre du camping il y a un bar resto, tenu par…Aude! Oui rappelez
vous, celle qui nous avait vendu son camping car en 2011 à Vancouver, le fameux
kiki!
Les copains
s’étant dispersés à droite à gauche (pour certains coincés pour cause de
contrôles routiers intempestifs), nous voilâmes rendus au Dreamz Café pour une
petite soirée toute simple mais bien arrosée. L’occasion de faire de belles
connaissances et surtout de rigoler jusqu’au bout de la nuit.
4h :
Je me faufille dans la tente. Olive décide d’aller finir sa soirée avec Alexis
sur la plage et refaire le ciel.
4h01 :
Je dors
5h :
Olive rentre, il m’écrase, pas grave je dors.
7h : On
se réveille en train de suffoquer tel deux croutons de pain secs (ça me
rappelle les festoches). En plus d’avoir monté la tente en plein soleil, on a
eu la merveilleuse idée de ne pas apporter de matelas gonflable.
8h :
on décide d’aller finir notre nuit sur la plage mais cette fois ce sont les
fourmis qui s’y mettent. On affiche un sourire idiot (de la veille) en
regardant passer les gens raisonnables sur la plage.
10h :
on se fait un cassoulet williams saurin dans la cuisine commune sous les yeux
médusés des touristes.
11h :
on s’étale dans l’eau tel 2 baleineaux échoués. On lutte pour ne pas
s’endormir.
18h :
On prépare un tapis de vêtements en guise de matelas.
20h :
On s’endort...
21h30 :
on se fait réveiller par un cop qui coqueline a tue tête.
22h :
on lui lance un caillou
22h05 :
il appelle ses amis
Et ce sera
comme ça toute la nuit, réveillé toutes les 2 heures par une côte talée
accompagnée d’un cocoricoooooo!!!!
Le lendemain matin, le coq qui n’est visiblement pas rancunier, vient nous saluer et nous non plus puisqu’on lui filera nos doritos écrasés. Pour remettre notre colonne en place, rien de mieux qu’une petite marche les pieds et les fesses dans l’eau (ca c’est quand olive me dit c’est bon viens t’en, j’ai de l’eau que jusqu’aux cuisses) pour rejoindre la plage des tipaniers.
Le lendemain matin, le coq qui n’est visiblement pas rancunier, vient nous saluer et nous non plus puisqu’on lui filera nos doritos écrasés. Pour remettre notre colonne en place, rien de mieux qu’une petite marche les pieds et les fesses dans l’eau (ca c’est quand olive me dit c’est bon viens t’en, j’ai de l’eau que jusqu’aux cuisses) pour rejoindre la plage des tipaniers.
On craque
pour un petit restau et on profite encore et encore du lagon.
Le soir de
retour au camping, on tente une 3 ème nuit sur le sol, même scénario la pluie
en plus. On doit être un peu maso.
Pour
couronner le tout, notre téléphone a pris l’humidité et est hs. Fallait s’y
attendre, les appareils électroniques souffrent beaucoup ici, leur durée de vie
n’excédent pas deux ans, le téléphone aura fait 2 mois. Plus moyen de joindre
les copains que nous devions retrouver pour le reste de notre séjour et perte
de notre répertoire)
Heureusement nous avions pris rdv la veille avec
Nathalie et Torea que nous retrouvons sur la plage pour une petite course de
kayak . La pluie s’Invite de nouveau et les kayaks se remplissent à vue d’œil.
On débarque au petit motu, les garçons galèrent à allumer le barbecue avec du
bois mouillé, et nous les filles on les regarde faire J Au final un
excellent repas de bénitiers fraichement pêchés au
citron, uru et punu pua'a toro (genre de
corned beef qu’on fait cuire directement dans sa boite sur le barbecue) arrosés de quelques Hinano.
Le bonheur
total, malgré les trombes d’eau.
Sur le
chemin du retour on croise requins pointe noire et de majestueuses raies qui
nous impressionnent toujours autant.
On décide
de passer notre dernière nuit toujours au camping mais cette fois dans un
bungalow. Pour quelques centaines de francs de plus on a droit au gros
luxe : un matelas, un vrai!
En repartant
vers le bateau on tente une halte improvisé chez des copains, personne… Il est
temps de renter dans nos pénates et de dire adios à la belle île de Moorea.
De retour à
Punaauia, changement d’atmosphère car on attaque les bonnes résolutions et la
priorité est : le travail. Cette fois on n’a plus le choix de s’y mettre à
fond, notre compte en banque clignote rouge L
Après avoir
réunis les papiers nécessaires nous nous sommes rendus à la chambre du commerce
pour ouvrir nos patentes respectives. Nous sommes désormais chacun à notre
compte, moi j’ai choisi la dénomination « tout services »
(accueil-réception, secrétariat, événementiel, rédaction, vente, jardinage,
ménage…) et Olive dans sa branche soit la mécanique de précision (tournage,
fraisage, outillage, usinage, rectification…)
Un patenté
est un travailleur indépendant qui conserve sa liberté de travail dans
l’exécution de son travail et assume les risques économiques de son activité.
La gestion de l’entreprise ne repose que sur les compétences et les moyens
financiers d’un seul individu.
C’est donc
tout fiers que nous sommes sortis de la chambre de commerce avec notre papier à
la main siglé « chef d’entreprise ». Reste désormais le plus
difficile, trouver des entreprises ou des particuliers pour nous embaucher,
celles-ci n’auront pas à nous signer de contrats, ni à nous faire de fiche de
paye, ni à payer de taxes. En gros, nous travaillons à la demande, c’est nous
même qui facturons nos heures et nous qui payons nos taxes et impôts à la fin
de l’année. Grosso modo, on fait de la sous traitance, un peu comme le ferait
une agence d’intérim.
Depuis,
nous avons fait nos cartes de visites, déposé nos cv en grandes quantités et
postuler en ligne un peu partout. On ne se rend pas la tâche facile puisque
nous sommes toujours sans voiture, donc on fait du stop et on marche en pleine
cagna pour démarcher les entreprises. Et toujours la même rengaine :
« mais vous êtes venus en Polynésie sans connaitre personne? Car ici
si on vous connait pas c’est même pas la peine! », « Désolé y’a pas
de travail, on n’embauche pas ou alors ce sera des
Polynésiens », « C’est la crise, les gens qui viennent ici sans
mutation restent pas longtemps »…
Il y a des
jours où on oscille entre moral à zéro et stressomètre au maximum.
On se sent
totalement désarmés mais on ne baissera pas les bras. On garde également en
tête l’idée de créer notre roulotte à pizza et plus tard, si on tient le coup
ici nos chambres d’hôtes. L’espoir fait vivre!
Je termine
sur ces belles paroles d’Aznavour ;)
Prenant la route qui mène
A mes rêves d´enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n´est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m´a t´on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
A mes rêves d´enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n´est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m´a t´on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
Gros bisous! et maururu encore pour vos nombreuses visites :)