Île était une fois...une nature généreuse

Pour changer un peu je vous propose de remplacer les nuances de bleu par du vert.

La saison actuelle, c'est-à-dire des pluies, n’est pas très propice aux randonnées mais on s’est quand même remués pour arpenter quelques sentiers. On a commencé par du très simple car d’une part on était à pied (les points de départ demandent un moyen de locomotion) et d’autre part on ne connait pas les sentiers. Ici il n’y a pas de système de balisage, il faut donc avoir un minimum de connaissance du terrain ou faire appel à un guide, payant, cela va sans dire.

On a donc tenté le plateau des orangers qui se situe pas loin de chez nous. On a donc démarré en vélo et traversé la vallée de la Punaru. 

Et quelle ne fût pas notre surprise de découvrir des montagnes…d’immondices! Le chemin est en effet jonché de poubelles à même le sol, ici et là des gros feux ou des tractopelles qui enterrent les déchets.

je vous épargne plus de photos...

Tahiti étant une île perdue au milieu du pacifique, on se doutait que le traitement des déchets était forcement un problème mais de la à découvrir des déchetteries à ciel ouvert, non. Certes il y a un système de recyclage mais encore trop peu développé pour éviter ce genre de catastrophe écologique.

On a donc crapahuté plusieurs km en vélo pour atteindre le bout du chemin sans trouver l’accès aux plateaux des orangers...

 Nous repartîmes bredouille, enfin pas tout à fait, parce qu’on en a profité pour faire quelques emplettes (tout en ayant demandé l’autorisation aux habitants) tel que régime de bananes, citron, mangues ou encore pamplemousses (on n’a pas trouvé d’avocatier, le peché mignon d’Olive)

 

à gauche : notre butin, à droite: la taille des avocats en supermarché (un délice!)

Le hic : rien n’était mûr, et même après plusieurs jours d’attente tout est resté immangeables. Pauvres pôpas que nous sommes, on n’est pas encore prêts pour une version tahitienne de « Seuls face à la nature ».

La dense végétation qui recouvre l’île d’un épais tapis coloré tranche avec le bleu turquoise des lagons. 

Un peu de bleu quand même heho!

Bougainvilliers roses

Les flamboyants brillent de milles feux tandis que les fleurs de tiarés embaument les vastes vallées. 

Les senteurs florales sont en effet divines ce qui confèrent à l’air polynésien une odeur unique, à la fois capiteuses et envoûtantes.

Notre seconde escapade nous a mené aux grottes de Maraa. Il s’y dégage une atmosphère paisible mais aussi spirituelle. De profondes vasques cristallines sont creusées au pied des falaises et la baignade y est très rafraîchissante. De nombreuses légendes autour de fées et de fantômes entourent ces grottes, voilà pourquoi j’ai préféré laisser Olive s’aventurer au fond de la grotte. 

Enfin, on s’est décidé à aller explorer le site des 3 cascades à une quarantaine de km de chez nous. 4 conducteurs différents plus tard et enfin nous atteignons le site de Faarumai. Une chance que les chemins étaient relativement courts pour atteindre les cascades car on s’est fait littéralement dévorés par les moustiques.

Une escapade rapide donc pour apprécier le caractère montagneux et abondant de l’intérieur de l’île. On n’a pas pu résister à une petite baignade relaxante, jusqu’à ce qu’olive sente un truc gluant sous ses pieds, qui nous a fait déguerpir vitesse grand v. 

Sur le chemin du retour on ne se lasse pas d’admirer l’impressionnante jungle qui nous entoure et de humer nombre de fleurs toutes aussi belles les une que les autres. 

Alpinia rouge                               j'ai le look coco!

Alpinia rose

Favorisé par l’isolement insulaire, on dénombre environ 1000 espèces végétales dont 40% sont endémiques, c'est-à-dire uniquement propres aux îles de Polynésie française.

 Fleur d'hibiscus

On termine notre ballade par le trou du souffleur, étrange phénomène de la mer qui s’engouffre dans un lavatube qui passe sous la chaussée pour ressortir le long de la falaise dans un grondement parfois assourdissant.

L’occasion aussi de découvrir de belles plages de sable noir.

Hé oui ce n’est pas à Tahiti même que vous trouverez les plages de sable blanc des cartes postales. Pour des plages immaculée, il faut se rendre sur des motus ou dans les Toamotu, bien que certaines plages des Île sous le Vent s’y rapprochent fortement. A Tahiti donc, exceptée la plage du pk18 (et une ou deux autres minuscules), les plages se composent de sable noir volcanique divinement fin. Pour notre part on trouve que cette couleur noire, apporte un aspect plus sauvage et authentique au paysage.

 oiseau de paradis

Comme à l’accoutumé, je termine cet article par un petit point sur notre situation. Malheureusement pas bien grand-chose de neuf si ce n’est qu’on continue ardemment de postuler et de distribuer nos cartes de visites. On visite également des camions snack (appelés ici : roulottes) et on avance dans les démarches administratives. On sait que le projet ne va pas être simple mais on va se donner tous les moyens en notre pouvoir pour y arriver.

Ah et depuis quelques jours on a une voiture! Enfin!!! Ce ne fût pas une mince affaire car il n’y a pas beaucoup de bonnes occasions, j’entends par là des qui roulent et qui ne soit pas trop chers. Car les mots "Tahiti" et "pas cher" s’accordent rarement dans une même phrase. Quand on sait que c’est ici que l’électricité est la plus cher au monde, on a tout dit :)

Ca c'était avant!

roule ma poule! et viva la libertad!

On avait été gâté par le temps jusqu’à présent (on a eu quelques jours de grosses pluies ici et là) mais depuis 5 jours il pleut non stop. Que dis-je, il tombe des sacs d'eau tiède! 

L’auto tombe à pic car on était tanés de faire des km à pied et de devoir tendre le pouce sous des pluies battantes.

Tout se passe toujours bien à la coloc, même si on trépigne d’impatience d’avoir notre propre petit chez nous.

Allez à bientôt et maururu encore pour vos visites qui m’encouragent à continuer le blog :)