La plupart nous trouve amaigris bien que pour ma part j'ai encore pas mal de marge et certains s'étonnent de mes blessures de méduse qui étaient encore très apparentes. Olive se fait alpaguer :"Hey la comme ça tu maltraites ta femme, dis, si t'en veux plus, nous on en veut bien!"
Trêve d'humour de marin, nous sommes donc de nouveau à bord et partagés entre la joie de retrouver la civilisation et la nostalgie de quitter ce magnifique et mystérieux atoll.
good bye Kamoka |
Comme nous sommes dimanche, nous avons droit au ma'a traditionnel tahitien avec poisson cru lait de coco, taro, patates douces et le fameux fafaru c'est à dire du poisson cru faisandé. Aux premiers abords on a cru que c'était du sashimi de thon rouge, alors on s'est servi une bonne rasade. Les marins nous regardent en gloussant. Jusque là rien d'anormal mais c'est en approchant la fourchette à notre nez que nous avons eu comme un début de nausée, comprenant alors que c'était en réalité du fafaru, Olive s'est dégonflé et m'a refilé sa part, mais grâce à une technique de respiration, j'ai pu, non sans mal, finir ma platrée.
Une fois n'est pas coutume, c'est repus comme des moines que nous titubons jusqu'à la tente pour une bonne sieste en attendant la prochaine escale.
Un bref arrêt à Takaroa, où nous ne pouvons descendre :( et le cargo remet les gaz pour Takapoto.
Cet atoll dépourvu de passe nécessite qu'on emprunte à nouveau une barge, nous permettant d'accoster au village.
Mesurant environ 16 km de long, le lagon protégé de Takapoto abrite de nombreuses fermes perlières ainsi que de sublimes plages de sable blanc. Ici le dépaysement est total. On a l'impression que tout le monde vit au ralenti, les habitants nous sourient, il souffle un petit vent chaud et salé, les odeurs de fleurs de tiarés nous chatouillent le nez et la beauté du lagon nous laisse sans voix.
Petite sieste pour Olive dans les soutes |
La nuit est paisible, du moins pour nous car dehors il tombe des cordes et les voyageurs qui dorment sur le pont à la belle étoile doivent s'entasser dans les soutes.
Au petit matin nous découvrons Apataki , cet atoll (comme la plupart de ceux des Tuamotu) vit principalement de la perle, du tourisme, de la pêche mais aussi de la culture du copra.
Ce travail consiste à éplucher les noix de cocos arrivées à maturité puis à décoler la chair de coco et la laisser sécher au soleil jusqu'à la disparition quasi totale de sa teneur en eau. Les sacs de copra sont acheminés par cargo à Papeete où se trouve l'huilerie de Tahiti.
Il sera pressé pour la fabrication de l'huile de coco, utilisé d'une part dans l'alimentaire et d'autre part dans les cosmétiques comme par exemple pour la confection du monoi (souvent associé avec l'huile de tiaré)
Travail du copra |
Itata'e, l'oiseau blanc de Tahiti |
Dans notre sillage, on découvre des îlots déserts et on se prend à rêver d'une vie de robinson à vivre de pêche, d'eau de pluie et d'amour bien sûr :)
Après quelques heures de navigation nous découvrons au loin Arutua, commence alors les allers-retours des barges qui chargent et déchargent les précieuses denrées.
Alors que nous étions en train d'admirer le travail des marins et de rire de leurs petites manies à se taquiner entre eux (chambrer serait le mot exact ;), nous apercevons un puis deux puis toute une famille de dauphins. Ce jour là, nous avons été témoin d'un fascinant ballet de dauphins qui nous ont offert des petits sauts et même des pirouettes pendant de longues minutes passant d'un côté et de l'autre du cargo.
Après une ultime nuit à bord, nous atteignons les abords de Kaukura, puis de Makatea, signe que notre destination approche à grandes vagues.
Olive va pouvoir se remplumer! |
L'approche de Tahiti est interminable, nous sommes impatients de retrouver les copains mais aussi les étalages des supermarchés!
Ptite bringue de retour à la coloc |
Bon je dois vous avouer que notre enthousiasme a été de courte durée car certes nous avons revus les copains avec plein d’histoires à leurs raconter, certes nous avons rempli nos paniers de mets que nos papilles avaient oublié, mais au bout de quelques jours le retour à la civilisation que nous attendions tant s'est vite apparenté à un retour à l'incivilisation.
La suite au prochain épisode avec notamment notre aménagement à Papara et une mauvaise rencontre, notre escapade avec les copains à Tetiaroa, le festival du Heiva et tout et tout!
Maururu encore pour votre intérêt, votre curiosité et votre soutien :)
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