Par un beau
matin ensoleillé c'est-à-dire un matin comme les autres, on décide d’aller
louer un kayak pour visiter les motus (îlots de sable corallien sur la couronne
récifale d’un atoll ou à l’arrière d’un récif de barrière d’île volcanique) autour
de Moorea.
Les deux
principaux motus se situent en face de la plage des Tipaniers et c’est à grands coups de
pagaies totalement pas synchronisées qu’on entreprend notre ballade.
On décide
de faire une halte pour observer la faune marine, mais au même moment où Olive
me dit qu’il y a des gros poissons (genre carangues) réputés pour être méchants
en période de nidification qui rôdent dans le coin et là paf au même moment je
me fais mordre à la cheville.
J’ai poussé
un cri de panique mais ouf ce n’était qu’un poisson Picasso, eux aussi querelleurs
quand on s’approche trop de leur nid…
Ayant
quelque peu perturbé la tranquillité du lagon et des snorkeleurs qui ont sortis
illico la tête de l’eau pour savoir d’où venait ce cri aigu, on file direction
le petit motu aux airs d’île abandonnée.
A peine « «amarrés »
qui voilà sur son va ‘a : Torea! Et dans sa pirogue toutes sortes de
joyaux en forme de coquillages et de poissons. Il nous propose un barbecue.
Vous imaginez le luxe absolu : manger du poisson frais sur un motu, arrosé
de jus de noix de coco!
Car oui ça
y est, Olive, grâce aux précieux conseils de notre nouvel ami, sait comment
décortiquer une noix de coco! Des tranches de coco en guise d’assiette et c’était
parti pour un festin digne de Robisson.
Quel
incroyable moment!
Au menu: rouget, poisson perroquet et poissons noirs (me souvient plus du nom...)
Pour
digérer on s’improvise une petite course jusqu’au spot des raies et des
requins. Inutile de vous préciser qui a gagné! (inutile donc de vous préciser
que j’étais le gouvernail du kayak J
Le
spectacle est toujours aussi émerveillant!
De retour
sur la plage, on décide de se faire une petite virée à l’Intercontinental pour
voir évoluer les dauphins et les tortues de mer. Et là on se prend à rêver qu’un jour
nous aussi nous passerons une nuit dans un des fabuleux bungalows sur pilotis, bon
à 300 euros la nuit, autant vous dire que ca sera pas demain la veille.
Sur la
route du retour un petit arrêt vers un arbre à pain pour cueillir des urus qui
nous serviront de repas pour la suite de la soirée. Ca se cuisine comme des
patates, pour le goût c’est plus sucré et plus farineux, un délice au barbecue.
Et bien sûr un petit rhum local au lait de coco frais pour finir en beauté cette
magnifique journée.