Qui n’a jamais rêvé de tout quitter pour s’en aller vivre
sur une île paradisiaque? Et tant qu’à faire autant partir loin, pourquoi pas sur
une des îles les plus perdues au monde, en plein milieu du Pacifique entre le
Pérou et l’Australie, j’ai nommé la Polynésie Française.
Véritable perle du Pacifique, la Polynésie Française compte
118 îles (dont 67 habitées) et est une collectivité d’outre mer, et bénéficie
d’une large autonomie par rapport au gouvernement métropolitain. Et je peux
vous dire que ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi contente d’être
Française. En effet, ici pas besoin de visa de travail, un énorme soulagement
car la chasse aux permis de travail, que ce soit en Suisse ou au Québec,
n’avait pas été de tout repos.
Avec le temps nous sommes devenus
nomades, des voyageurs plus ou moins aguerris et ce n’est pas 24 heures d’avion
qui allait nous arrêter. Il y a quelques années, on flippait de prendre
l’avion, maintenant c'est un peu comme prendre le bus ;) Le seul petit coup de stress on
l’a eu aux douanes américaines a Montréal, l’agent des douanes nous a cuisiné
pendant 15 bonnes minutes, à enchainer des questions sur notre vie, nos voyages
et éplucher chaque tampon sur nos passeports. Une chance que je parle anglais et que j’avais imprimé
mon billet LA-Papeete car ils n’ont pas l’air d’apprécier les backpackers.
Fin août on a donc quitté le Canada qui
fût notre pays d’adoption pendant presque 3 ans. Un retour en France pendant
quelques semaines, un passage éclair de quelques jours à Los Angeles (passage
obligé pour rejoindre Tahiti) et nous y voilà!
Pourquoi partir? C’est vrai que nous
n’étions pas si mal au Canada, on s’est fait des amis en or, la vie y était
assez tranquille… mais voilà nous sommes des électrons libres et nous avions
fait notre temps, l’air du pacifique nous chatouillait de plus en plus.
Nous cherchions un changement radical et
quoi de mieux que les îles tropicales? Mais pourquoi si loin? Parce que nous
sentions que c’était maintenant ou jamais. Après s’être décidé pour la
Guadeloupe, puis la Réunion notre choix s’est finalement penché pour Tahiti et depuis
15 jours (déjà!) que nous sommes la on est sûr d’avoir fait le bon choix.
La gentillesse des Polynésiens, leur
rire, leur générosité, leur ukulélé, la beauté des lagons et de ses fonds
marins, la richesse de la flore et de ses arbres fruitiers, leur R qui
rrroulent, leur danse, leur fiu attitude… pas de doute ce pays était fait pour
nous.
Bon il y a tout de même quelques ombres
au tableau idyllique que je viens de vous dépeindre. Nous arrivons sans job et
les quelques milliers d’euros sur notre compte bancaire fondent comme neige au
soleil. Les 99% des blogs que j’ai pu lire sur l’installation en Polynésie
relatent tous une mutation dans le domaine de l’enseignement, de la médecine en
encore de l’armée. Rien ou quasi rien a propos de simples citoyens qui partent
s’installer à "l’arrache"si ce n’est des forums bourrés à craquer de
commentaires dissuasifs du style « Y’a pas de jobs là bas »,
« Les métropolitains n’arrivent pas à s’adapter et à s’intégrer »,
« Vous subirez le mal du pays » ou encore « c’est une petite
île, vous allez vite vous ennuyer »…
J’avoue que le dernier argument me
titille un peu, moi qui aime le fourmillement des grandes villes (à petites
doses mais quand même) surtout quand on sait que la Polynésie ne compte que
260 000 habitants et que ici « les chalalas » vont bon train.
Il en fallait un peu plus pour nous
décourager car çomme le dit si bien Paoulo cohelo : « Quand on veut
une chose, tout l’Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve »
Il dit également que « Dans la vie
tout est signe » et si nous sommes là aujourd’hui ce n’est pas que grâce à
notre audace et notre effronterie, c’est aussi grâce à Aude et Guillaume que
nous avions rencontré au Canada. Devinez qui est au centre de tout ça? Kiki!!!
Oui pour ceux qui n’auraient pas suivi notre ancien blog (http://verycooltrip.over-blog.com/), kiki est le camping car qui nous a emmené dans de multiples aventures
à travers le Canada. Ils nous ont vendu le camping car à Vancouver et
s’apprêtaient à partir à Tahiti. Nous avons gardé contact et de les avoir vu
réussir leur vie ici nous a donné envie de suivre le même chemin. Ils nous ont
ouvert la voie en nous prouvant qu’avec de la volonté et de la détermination
tout est possible.
Autre fait improbable, quelques jours à
peine avant notre arrivée, Aude nous apprend qu’ils partent en vacances pour 2
semaines et qu’ils ont besoin de quelqu’un pour leur garder leur maison à
Moorea, alors ça si c’est pas un heureux hasard!
J’espère de tout mon cœur que nous
réussirons à nous faire notre petite place au soleil et que ce blog, à défaut
de vous donner envie de venir nous rejoindre, vous fera au moins un peu
rêver J
Et ne jamais oublier qu'il n'y a qu'une chose qui puisse un
rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer…
La suite tout bientôt!
Là je me retrouve... La décision familiale est prise !
RépondreEffacerLa Polynésie.
Nous nous décidons, comme vous, sans job.
Nous cherchons quand même déjà.
Notre plus grande question est le déménagement ...
Ici, nous vendrons tous, ou presque.
Nos souvenirs sont précieux !
Comment faire !
Je pense à louer un contener, même si il met 6 mois à nous rejoindre....
Comment avez-vous fait ?