Voila, après 8h de vol depuis Los Angeles nous
atterrissons à Papeete à 22h30.
On sort de l'avion par les marches et tout de
suite on est enveloppé par une chaleur humide et décoiffé par un vent qui fait
danser les cocotiers.
Deux tahitiens et une vahiné nous font leur
spectacle d'accueil, on nous met un beau collier de fleurs de tiaré au cou et
là on se dit "Ca y est! on y est!"
Le passage aux douanes est vite expédié (on nous
pose aucune question, aucune fouille), on récupère nos valises (sur le seul et
unique tapis roulant) et hop nous voilà au grand air.
On saute dans un taxi direction le centre ville
de Papeete où nous avions réservé quelques nuits dans une auberge.
Le taxi-van dépose les autres clients dans de
luxueux hôtels et nous voilà à sillonner une ville déserte et sombre où errent
poules et chiens.
Notre auberge ne paye pas de mine et pour cause,
nous avons pris la moins cher de l'île, soit 22 euros par personne (petit dej
et wifi non compris). La dame à l'accueil nous guette à travers les barreaux -
C'est pourquoi?
- On a réservé pour cette nuit.Elle fait un bond!-oh lala c pas possible, vous êtes surs car y'a rien d'marqué sur ma fiche, oh lala comment on va faire...et vous êtes en vacances ici pour longtemps?
-Bah on vient s’installer, chercher du boulot…
Deuxième bond! Oh lala mais on vous a pas dit? C’est la crise ici aussi!
-Bah comme c’est la crise partout autant venir tenter notre chance au soleil.
La dame nous regarde d’un air intrigué et médusé.
Elle nous trouvera finalement une place dans un
dortoir chacun (car pas de mixité) et nous passerons notre première nuit à
Tahiti dans la chaleur, les ronflements et la promiscuité. Une chance que nos
colliers de fleurs embaument le dortoir J
Le matin, non seulement le soleil se lève très
tôt mais les gens aussi. Dès 6 h c'est toute la ville qui s'active. Nous qui
sommes des marmottes on a dû rapidement changer notre rythme.
Kristine (la dame de l'accueil) nous prend sous
son aile et nous emmène à la superette du coin. Elle me regarde de haut en bas
et me demande si aujourd’hui c’est la toussaint, ah ca y est! je comprend je
fais un peu tâche habillée tout en noir alors que les polynésiennes abordent
des paréos de toutes les couleurs, une petite fleur dans les cheveux et un
sourire ultra brite.
Va falloir qu’on se mette aux couleurs locales à
défaut de passer pour des extra terrestre gothiques.
Papeete est un joyeux brouhaha, il n’y a qu’une
seule et unique route qui ceinture l’île, ce qui signifie des embouteillages
monstres du matin au soir.
Un petit tour en ville, aux 3 brasseurs et au
supermarché Casino (oui, les enseignes sont les même qu’en France) et force est
de constater la cherté des choses. Le pack de 6 Heineken est à 15 euros (la
Hinano, bière locale est un peu moins cher : 10 euros! glups!), 47 euros la
bouteille de Jager, le paquet de brioche à 18 euros ou encore le ptit pot de
ricoré à 6 euros n'ont pas fini de nous rester en travers de la gorge mais bon
ça n’est pas une surprise on savait que le cout de la vie ici est énorme.
Pour vous donner une idée du prix, suffit de déplacer la virgule de 2 décimales ;(
Et nous avons pu en avoir confirmation tout au
long de notre découverte de la ville. Le fournisseur internet local propose des
prix exorbitants :
une carte sim et 1h de communication : 25 euros
Le meilleur endroit pour faire ses commissions
est le marché de Papeete. D’un côté les petits objets de déco et produits de
beauté et de l’autre les produits frais : fruits, légumes, poissons, lait de
coco etc…En fait les seules choses qui sont meilleures marché qu’en France ou
au Canada sont le monoï, le poisson, les fruits exotiques (mangue, papaye, noix
de coco etc..) et la baguette de pain (bon elle est légère comme un plume) à 40
ct d’euros.
1,5 kg de thon = 8 euros, 3kg =16 euros (imbattable, non?)
On aussi testé les fameuses roulottes. Pour moi
espadon et Olive tartare de thon : un délice!
Les premiers jours ont été consacrés à
l'ouverture d'un compte bancaire (le banquier nous tutoie et fait des blagues
toutes les 2 phrases), la mise en marche d'un portable (en tahitien c le vini),
l'ouverture d'une boite postale (chaque habitant possède sa propre boite
postale car il n’y a pas de facteur) , la recherche d'appartement et la
distribution de cv.
On trotte toute la journée en pleine cagna et on
chope des coups de soleil, on se fait piquer par les nonos (moustiques locaux
et voraces), on inhale des odeurs nauséabondes selon les ruelles mais ces
petits désagréments sont vite compensés par la joie de se balader en petite
tenue en plein hiver, par le sourire constant des polynésiens et de leur sens
de l'entraide, par la vue splendide des terres volcaniques et touffues en
arrière plan et celle de la beauté du pacifique en devanture.
On a en a tout de même profiter pour se
rafraichir à la plage de la Pointe aux pêcheurs, un spot de surf réputé.
La suite bientôt (enfin quand je pourrai car "blogger", la plateforme d'hébergement, bug! et là j'ai envie de dire Tabarnak!!!)
Malheureusement
il n’y a pas de plage à Papeete même mais un port ou accoste les plus beaux
yachts et les plus gros paquebots du monde.
A l’auberge on sympathise avec Gregoire un popa
(comprenez peau pâle, c’est comme ça que les polynésiens nous appellent) qui
nous emmène à Arue, le seul endroit en Polynésie qui propose le wifi gratuit,
l’occasion aussi pour nous de nous balader sur la petite plage et de tester la
température de l’eau qui est…bouillante!
En rentrant, on décide de se cuisiner notre
premier thon cru au lait de coco, un régal qui n’aurait pas été aussi réussi
sans l’aide de Vaniha.
Les dames de l’auberge sont à nos petits soins et
on se sent comblés par tant de gentillesse.
Le lendemain matin, on épluche le paru vendu et
on se motive à partir en stop à Punaauia pour visiter des apparts. On a choisi
de s’installer la bas car c’est pas trop loin de Papeete et surtout il y a des
plages mais nous ne savions pas que la ville s’étendait sur 10 km.
Après à peine 1 minutes de stop, une Popa
s’arrête. On lui explique notre envie de s’installer ici mais celle-ci semble
pessimiste (ou réaliste, on verra ça par la suite) sur notre sort. Elle nous
explique qu’il n’y a pas de boulot et que si on veut monter notre affaire on
nous mettra des bâtons dans les roues. Bref après 15 min de route et un moral
en berne, elle nous dépose à Punaauia, Olive va déposer son cv dans une boite
de mécanique et on commence nos coups de fils pour les visites. Comme il n’y a
pas de noms de rues c’est carrément la galère, on ne sonnait rien de la ville
et on se fait éclater de rire au nez quand on dit qu’on est à pied. On fait du
stop toute la journée en plein soleil pour essayer de trouver les apparts, on
manque les rdv, bref c’est la galère. Au final on a pu visiter un superbe T2,
un peu cher (800 euros) et qui nous passera sous le nez faute d’avoir mis trop
de temps à se décider.
De retour sur Papeete, on décide d’aller boire un
verre en ville avec Vincent, un prof de plongée et notre voisin de lit, pour
voir les animations d’halloween. On commande 2 pichets de bière et paf : 6000
francs de note soit env 55 euros! On sait pertinemment qu’on vient de se faire
rouler et on rechigne à payer mais la serveuse ne veut rien entendre. Dommage
qu’ils nous aient pris pour de pauvres touristes innocents car c’est 3 clients
potentiels qu’ils viennent de perdre…
Le lendemain on est un peu fiu (expression
beaucoup utilisé pour dire feignant, découragé…) mais il est temps de quitter
l’auberge pour d’autres aventures.
On prend le ferry et c'est parti pour 30 mn de
traversée, direction Moorea. Aux abords de l'île on est subjugué par tant de
végétation luxuriante, comme dirait Olive on se croirait dans un décor de
Jurassik Park...
A Moorea (l’île à côté de Tahiti) vivent Aude et
Guillaume (et leurs 3 beaux enfants) qui nous donc laissé leur maison pour 2
semaines. Nous apprenons que leur voisine, Viviane, fait du couchsurfing,
principe qui consiste à recevoir des voyageurs chez soi pour 1 nuit ou 2, le
temps de faire connaissance, d’échanger des bons plans et surtout une belle
opportunité de partager de bons moments en toute simplicité. Avec leur
gentillesse et leur générosité Viviane et son mari nous donneront un bel avant
gout de ce qu’est la vie ici.
Le lendemain, c’est les grandes retrouvailles
avec Aude et sa petite tribu, ils sont tout excités de partir en vacances et
nous tout autant de prendre possession de leur magnifique maison avec vue sur
la Baie de Cook.
La suite bientôt (enfin quand je pourrai car "blogger", la plateforme d'hébergement, bug! et là j'ai envie de dire Tabarnak!!!)
trop bien... bonne chance..
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